Aujourd’hui, l’entrepreneur de 45 ans est déterminé à relever les défis dont celui de maintenir voire augmenter le tonnage mensuel, c’est-à-dire près de 850 tonnes. Rencontre avec un véritable passionné et un éternel optimiste.
« Je suis un enfant de Rungis » ! Il faut que dire Stéphane Bisson est tombé dans le MIN quand il était petit. « Mon père travaillait sur le Marché » explique le directeur de Vianov. « J’ai commencé à l’accompagner à partir de mes 9 ou 10 ans. Je lui donnais un coup de main. Je l’aidais à ficeler les cochons » se souvient-il. « Mon père m’a trouvé un stage d’un mois en comptabilité chez un marchand de cochon. Mon patron m’a proposé de prolonger pendant l’été mais cette fois pour travailler avec lui à Rungis ». Sébastien avait 15 ans.
Trente ans plus tard, le voilà à la tête de Vianov, spécialiste de la cheville et du négoce.
« Cela s’est fait très naturellement. Il y a sept ans, l’ancien patron Yannick Leauté, m’a embauché comme vendeur de bœuf. Quand il est parti à la retraite l’année dernière, je lui ai succédé » et lui d’en conclure, « à Rungis, on peut grimper les échelons rapidement ». Bien qu’il ait déjà passé trois décennies sur le Carreau, Sébastien Bisson ne montre aucun signe de lassitude. Bien au contraire. Toujours le même entrain, le même amour du métier. « Tous les jours, il y a quelque de nouveau. La routine n’a pas sa place. J’aime aussi le rapport avec la clientèle et évidemment… la viande ».
Toujours plus de qualité
Il estime d’ailleurs que la qualité s’est améliorée au fil des années.
La qualité, un point de vigilance chez Vianov mais pas le seul. « Il faut certes être capable de sélectionner une bête d’excellence mais aussi il faut se montrer réactif, et savoir quel morceau, conviendra à quel client, et à quel moment dans l’année » estime l’entrepreneur.
Et se diversifier. Pour preuve, la création cette année de deux nouveaux rayons, volailles et triperies, qui s’ajoutent à ceux existants « porc, » bœuf » « agneau » et « veau ».
Vianov face aux enjeux de demain
D’autres enjeux attendent Sébastien Bisson et les vingt-trois autres salariés. « Nous allons devoir faire en sorte que le tonnage ne baisse pas. Nous devons attirer de nouveaux consommateurs ». Malgré ces défis de taille qui l’attendent, le directeur de Vianov se veut résolument optimiste. « La viande, on en mangera toujours ». Quant à son futur professionnel, Sébastien le voit encore et toujours chez Vianov : « Quand on aime ce qu’on fait, ce n’est que du bonheur ! »
